Honnêteté intellectuelle socialiste
Ce matin, de courses dominicales et toujours à l'affût de ce que produit la "concurrence", je me fais bien volontiers tracter par le PS, entre salades, baguettes et jambon.
Gros titre du tract, émis par la fédération PS de Paris : "Ensemble, disons NON aux tests ADN".
Voilà donc le programme du jour. Pourquoi pas, même si - à dire vrai - la loi ayant été votée, ça fait un peu réchauffé...
D'entrée de jeu le ton est donné et l'on mesure le degré d'honnêteté intellectuelle de nos chers amis. Le premier paragraphe du tract indique en effet : "ce texte (la loi sur l'immigration) prévoit (...) que les candidats étrangers à l'entrée sur le sol français, pas le biais du regroupement familial, soient soumis à un test ADN afin de prouver leur lien de filiation".
Dans ces conditions, je me pose légitimement la question : les socialistes parisiens sont-ils mal informés ou sont-ils malhonnêtes intellectuellement ? Comme je ne crois pas à la première hypothèse, je pencherais plutôt pour la seconde. Tout est permis, en campagne électorale, c'est du moins sûrement leur point de vue.
Car, en effet, le texte ne prévoit rien de ce qui est stipulé sur le tract.
Il permet, par contre, à un étranger souhaitant accélérer son intégration de prouver, grâce à un test ADN volontaire - non pas imposé - qu'il possède un lien de filiation avec l'un des membres français de sa famille. Par ailleurs, le dispositif fait pour l'instant l'objet d'un "test" de 18 mois, période à l’issue de laquelle une commission indépendante se prononcera sur les résultats constatés. Enfin, le texte est très encadré : l'ADN du demandeur ne pourra être comparé qu'à celui de la mère, et l'ADN du père ne sera examiné qu'en cas de décès de celle-ci. Chaque demande devra être autorisée par le tribunal de grande instance de Nantes, compétent en matière d'état civil. Tous les tests, quelle qu'en soit l'issue, seront payés par l'État.
Il faut quand même rétablir un peu de vérité.